Les Sfaxiens ont obtenu les trois points qui doivent en principe les remettre en selle. Mais beaucoup reste à faire.
Comme prévu, le CSS n’a pas raté l’opportunité de recevoir une UST en pleine crise et à court de res- sources physiques et mentales pour renouer avec la victoire. L’ouverture du score a été cette fois très rapide grâce à un penalty transformé par Rubin Hebaj. Il n’ y avait pas plus idéal comme entame de match où l’enjeu était important et le résultat primordial. Mais il ne faut pas trop s’y attarder pour en tirer la conclusion hâtive que tout est devenu parfait dans l’équipe sfaxienne à trois jours du premier match de vérité dans la phase de poules de la Coupe de la CAF contre un gros morceau cette fois, le CS Constantine. Le second but réussi par le défenseur axial Haythem Ayouni, sur corner bien botté par Achraf Habbassi avant la fin de la première période, (40‘) a, certes, rassuré le CSS sur l’issue d’un match à sa portée mais le fait de s’être contenté de cette avance durant la seconde mi-temps et de n’avoir pas cherché ou réussi à creuser davantage l’écart a mon- tré qu’on ne peut pas parler de gros progrès dans la prestation et surtout avec toujours ce bât qui blesse encore et ces lacunes qui persistent au niveau de l’animation offensive et du travail d’approche du périmètre de vérité adverse. «Le point positif dans ce match, ce sont les trois points qui nous ont fait grimper au classement, a-t-on entendu dans le camp sfaxien à la fin de la rencontre. C’est bon pour le moral avant le vrai examen , des adversaires d’un tout autre calibre dans les trois matches-clés pour la Coupe de la CAF».
Un équilibre sur le point d’être trouvé ?
Si on tient compte du onze de départ aligné face aux Lions du Sahara de Tataouine, on peut en déduire que l’entraîneur Alexander Santos a finalement tranché, avec un dernier rempart aussi rassurant que Dahmen, pour une défense à quatre où Rayan Derbali et Hichem Baccar sont confirmés comme latéraux. Pour la charnière centrale, c’est la formule Nasraoui- Ayouni qui a été maintenue même si l’en- trée de Salah Harrabi en cours de jeu reste comme option et solution de rechange pour pallier toute défaillance ou faire d’autres choix tactiques. Au milieu, c’est le triangle Moussa Bella Conté, Gaoussou Traoré (demis sentinelles) et Firas Sekkouhi (milieu de liaison et de projection) qui semble tenir la corde. Reste le dilemme du trio de pointe. Alexander Santos a titularisé cette fois d’entrée Moha- med Dhaoui mais a gardé Achraf Habbassi, un joueur qu’il considère comme un pion indispen- sable dans son dispositif, comme joueur de percussion sur le flanc gauche. Fabien Winley a été uti- lisé comme suppléant de Moha- med Dhaoui sur le couloir droit, Waddhah Zaidi comme joker à la place de Firas Sekkouhi et Bara- ket Lahmidi comme ailier gauche en remplacement de Achraf Hab- bassi. Rubin Hebaj a été maintenu comme pointe d’attaque. Un but sur penalty mais on attend de lui plus que ça. De l’opportunisme, un meilleur sens du placement et des buts sur actions de jeu en mouvement qu’il n’a pas jusqu’ici montrés. Ce ne sera pas suffisant face à des défenses plus musclées et dans des matches à l’extérieur en compétition africaine où il va falloir trouver des failles et marquer des buts pour rapporter des points précieux loin de ses bases.